mercredi 11 janvier 2017

Hors site — Saison 1 : Automne 2016

« La conservation ex situ signifie littéralement la conservation “hors site”. La conservation est une technique de conservation de la faune et de la flore sauvages qui intervient hors du milieu naturel. » 
(Wikipédia, dernière modification de cette page le 31 mai 2015, à 2 h 14.) 



Nouvelle rubrique. Rétrospective(-)sommaire de la saison écoulée. Qui permet. De conserver et converser. De donner (matière) à. Voir, lire, entendre, dire, penser, écrire. Miroir (matière) à. Ressentir, réfléchir. Qui propose. De prolonger l'expérience. Hors site, entre in- et ex-situ, in- et ex-time. Promontoire, conservatoire, laboratoire littéraire et humain. Qui élève, relève. Des mots, des faits et de la geste. De l'épopée et du journal. De la mine et de l'âme — antipersonnel et collectif. De l'esprit du temps — Zeitgeist, ce faisant.

D'ici et d'ailleurs, en mouvement, vers. Un sentiment de déjà-vu, écrit, dit, lu et entendu. Et cependant. Ebauche seulement. Aperçu fragmen-taire/-té. D'un ensemble — in (dé) fini. Qui procède et qui crée — in (dé) finiment. Du nouveau. Du mouvement. Du courant. Du/de la pensé/e et du/de la présent/ce. De l'impédance et de l'indépendance. Qui évolue. En dehors et en dedans. Qui initie et perpétue. Du contenu non exhaust-/exclus- mais inclus-if certainement.

Pour consacrer l'an passé et le nouvel an. Remerciements. A ceux qui ont produit, permis, participé. A ces contenus et événements. Passés, présents. Et à ceux à venir.


D'ici vers ailleurs, 

Quelques contenus ou événements que j'ai ou nous avons eu le plaisir de produire ou d'animer :


23 Septembre : Rencontre avec Fabien Clouette, animée par Lou et Eric Darsan à La Cour des Miracles, librairie-café de Rennes à l'occasion de la sortie de son second roman Le Bal des ardents chez L'Ogre.   
« Il faut entrer dans la danse, être fous nous-mêmes, plonger et nous brûler, accepter le jeu auquel l'auteur nous convie, saisir au vol l'absence de règles et de repères connus. » (Lou)
Une rencontre qui a permis de développer nos échanges et réflexions au regard de nos lectures et chroniques respectives (ici et ) et d'évoquer avec l'auteur et les participants l'aspect original, archétypal, poétique du roman ainsi que son rapport à la langue, à la symbolique, au temps et à l'espace, à la politique et à la mer.

13 octobre : sun/sun fait sa rentrée, choix d'extraits commentés pour Chaos ? Un souvenir de la mise à vue d'une réflexion autour du texte de Pierre Terzian.
Heureux d'avoir pu être un peu présents en texte et en prose lors de cette soirée de rentrée sun/sun - Supernova. Au passage l'un des livres sélectionnés ici fait aussi partie de notre sélection de Libraires d'un soir à Charybde le 3 novembre. 
« Notre Besoin de consolation est impossible à rassasier, Stig Dagerman : Pour la forme, et le fond, ce mélange d'acuité et de désespoir. Je me souviens aussi avoir écrit un texte reprenant ce titre au moment des attentats contre Charlie hebdo qui évoquait à la fois l'impuissance et le refus de l'instrumentalisation, prévisible, à venir, également dénoncés par Pierre Terzian. Ce sont des livres essentiels, inépuisables dans leurs prolongements. » (Eric)
« Défendre la Zad, Collectif Mauvaise troupe, éditions L'Eclat : Une réponse à la recherche de radicalité, d'un espace non quadrillé. Nous sommes nombreux à porter ce rêve d'“autre chose”. Un espace de possibles, à plusieurs, un espoir. “Défendre la Zad partout, et avec elle tout l'espoir contagieux qu'elle contient dans une époque aride.” » (Lou)


1er Novembre : Manifestes, par Lou et Eric Darsan, dans L'antre de l'Ogre - « Renverser les grilles de lecture, donner lieu, faire place, être turbulent·e·s, assemblé·e·s. » 
« Lisez donc ce texte manifeste de Lou et Eric sur l'antre de l'ogre, parce que ça déménage. » (L'Ogre) « Ce texte pur soi, ce texte pur-sang devrait être lu dans tous les ateliers d'écriture, les ateliers d'écrits durs » (Alain Niddam) « Du texte à réveiller les morts. Bien joué pour un 1er novembre ! » (Natacha Margotteau)
Manifestes sur la critique, dans lesquels nous tentons, à l'invitation de L'Ogre qui nous ouvre les portes de son antre à cette occasion, de démontrer comment et pourquoi nous parlons de ce que les livres nous font plutôt que de ce qu'ils sont. L'intégralité du manifeste ici.


3 Novembre : Lou et Eric Darsan, Libraires d'un soir, à la Librairie Charybde

« Parmi les plus belles plumes de la toile, tous les deux, ce qui est assez incroyable, et chacun à leur manière, et quand ils écrivent sur des livres on est dans ce qui se rapproche le plus d'œuvres d'écrivains à propos du livre. » (Hugues Robert)
Une très belle soirée, riche et passionnante, pleine d'émotions, de partage, d'échanges dont nous sommes rentrés pleins d'énergie et de bonne humeur. De très beaux moments, drôles et émouvants, la joie et l'enthousiasme de partager tout ça. Une belle façon de joindre la parole au geste.
Notre sélection en images, ainsi que les liens pour commander les ouvrages ici. La belle présentation et l'enregistrement intégral de la soirée sur le site de Charybde. Et sur YouTube.


25 novembre : Spoon River [prolongations] - Première participation au collectif Général Instin et à remue.net.
« Eric Darsan rejoint les troupes instiniennes pour le dossier Spoon River [prolongations] : attention ça va bastonner ! » (Patrick Chatelier)
L'intégralité de ces textes sur remue.


D'ailleurs vers ici,

Quelques contenus/événements auxquels j'ai/nous avons eu le plaisir de participer/d'assister :

Septembre 2016 : Membres du jury de professionnels dans le cadre de la première édition du prix Hors Concours. Choix de huit finalistes parmi les cinquante éditeurs et auteurs participants.

6 octobre 2016 : Rencontre La Contre Allée avec Thomas Giraud, Sophie G. Lucas à l'occasion de la sortie de leurs ouvrages respectifs -  Élisée, avant les ruisseaux et les montagnes et Témoins - et entretien avec l’éditeur Benoît Verhille. Une rencontre animée par Alain Girard-Daudon et organisée avec la Maison de la Poésie de Nantes. Et « s'imprégner de la quiétude et de la sérénité insufflées par ce livre beau et paisible » (Lou et les feuilles volantes)

8 et 9 octobre : Réponse à l'appel au monde du livre à défendre la Zad et sa bibliothèque à l'occasion d'une grande manifestation à Notre-Dame-des-landes. « Il s’agit désormais, et finalement comme toujours, de sauver des ravages enténébrés perpétrés par ceux-là mêmes qui prétendent nous éclairer. Toujours nous préférerons nos lueurs, nos repères éblouissants jetés dans l’inconcevable à leur lumière glacée » Parmi les armes de réflexion massive que nous avons laissées : Il paraît que nous sommes en guerre de Pierre Terzian paru chez sun/sun, et quelques rééditions de la collection Mille et une nuit : Rapport sur la construction de situations de Debord, Le Panoptique de Bentham, Le droit à la paresse de Lafargue.

22 novembre : La forme des pensées, rencontre avec Martin Richet et Emmanuel Fournier au Comptoir des mots. À l'occasion de la parution de La Comédie des noms d'Emmanuel Fournier et de De l'âme de Martin Richet aux éditions Eric Pesty. Découvert à cette occasion, parmi les nouveautés et coups de coeurs de la librairie, Le livre de lecture de Gertrude Stein traduit par Martin Richet et paru aux éditions Cambourakis, dont je vous parlerai prochainement sur Addict-Culture.

24 novembre : Ecrire la guerre, soirée spéciale Les Editions de l'Ogre à la Librairie Charybde. « Sous le signe d'une réinvention possible de l'écriture de la guerre, avec Fabien Clouette (Le bal des ardents), Marie Cosnay (Cordelia la guerre) et Quentin Leclerc (Saccage). Des textes puissants et inhabituels, un débat nourri en perspective ! » Une introduction passionnante que l'on poursuivra par la lecture des œuvres et références des auteurs.

26 novembre 2016 : Rencontre au Taslu, bibliothèque de la zad en construction autour du livre Des femmes contre des missiles, rêves, idées et actions à Greenham Common de Alice Cook et Gwyn Kirk sorti le 26 octobre chez Sorcières. En présence de la préfacière Benedikte Zitouni et de l’éditrice Isabelle Cambourakis. Une présentation et des échanges passionnés et éclairés pour une belle soirée, conviviale et passionnante.

10 décembre : Seizième édition du festival MidiMinuitPoésie au lieu unique de Nantes. « Lectures, lectures-concerts, performances, entretiens (…) revues de poésie, supports innovants, audacieux et défricheurs de nouvelles voix. » Une journée riche en interventions, échanges et réflexions, avec notamment Julien d'Abrigeon, Frédéric Fiolof et La moitié du fourbi, présentée par Alain Girard-Daudon, Alain Nicolas, Guénaël Boutouillet (voir la superbe présentation de Guenaël A propos de Julien d’Abrigeon | de tapin et de Sombre aux abords (Quidam, 2016) sur Matériau composite). Avec, en off-, un grand merci à Anne Kawala, Marc Perrin, Anael Chadli, Thomas Giraud et Anthony Poiraudeau.



Ici et là,

Quelques bribes de lectures/chroniques/écrits Hors site :

LU Mythologie personnelle, Christophe Esnault, Tinbad, sortie le 15 novembre. Une porte d'entrée dans l'univers de l'auteur et de la maison et de leurs thèmes de prédilection au gré de questions tirées d'une série d'enquêtes surréalistes. A découvrir, rien que pour cette longue et belle tirade poétique à l'esperluette, ou cet ultime chapitre où l'auteur slashe à tout va pour notre plus grand plaisir.  
Le rire triomphant des perdants, Cyril Huot, même date, même maison, même combat. A retenir pour le panthéon, la communauté de références (sans exception, de Nietzsche à Falcone, dont je vous ai déjà parlé à l'occasion du Retour du Prince, de Cosa Nostra, ou des Derniers mots de Falcone et Borsellino sur le site de La Contre Allée) et de cibles (de l'esprit de système à la ploutocratie) plus que pour le style et l'angle de l'assaut (ancien, trop nietzschéen).  
La moitié du fourbi n° 4, lieux artificiels. De la poïétique du ruin porn à l'hétérotopie de Disneyland Paris ou du tribunal en passant par Berlin et Brasilia, les textes de Frédéric Fiolof, Anthony Poiraudeau, Thomas Giraud, Lucie Taïeb ou encore André Rougier, comme l'interview qui suit les peintures de Yang Yongliang, nous invitent à mettre en perspective nos lignes de conduite, de force et de fuite. Une revue riche et belle, déjà incontournable, qui appelle le sens et les sens  — « Fragments d’espace discernés, appréhendés, saisis, imaginés dans le territoire libre d’une revue.» (Lou pour Udl).
Ravive, Romain Verger, L'Ogre, sortie le 20 octobre 2016. Pseudopode joliment illustré, exercice de style ou de vérité littéraire et introspectif, lyrique, narcissique et oppressant - « le métier d'écrivain a tout de la traversée à la rame en solitaire d'un pervers polymorphe. » - Ravive évolue spongieusement mais sûrement à travers neuf nouvelles aux atmosphères particulièrement léchées plus dérangeantes les unes que les autres. Qui sourdent de l'inconscient de l'auteur pour s'immiscer dans celui du lecteur et le marquer, comme pour en finir, à grands coups de fer noir, d'images répugnantes, d'écchymots bleus et sang qui laissent entrevoir la chair et les os. Ames sensibles, Romain vous guide via Udl en compagnie d'Hédia, de Lou et de Sonia pour explorer cet univers sombre, baroque et menaçant.

LU La magie dans les villes, Frédéric Fiolof, Quidam, sortie le 18 août 2016. Histoires de bonnes fées et remèdes de grammaire, jeux de mots que l'on retrouve au pied du sapin et de la lettre, La magie dans les villes est un premier petit roman tendre et poétique, simple et beau comme Un certain Plume, lu d'un trait l'été dernier et relu cet hiver. Le temps (re)composé, fait de souvenirs inventifs et errances d'ici et d'Ailleurs sous l'égide de Michaux, d'un personnage naïf, enthousiaste et insolent, sombrement drôle et gravement lumineux, qui partage avec le lecteur un quotidien imag(in)é, peuplé de contes et de comptines, de recoins, de planquettes, de modèles réduits de mondes en cendres et paillettes.  
Le vide de la distance n'est nulle part ailleurs, Véronique Béland, Sun/sun 18 octobre 2016. Quelques pages noires qui s'éclaircissent deviennent bruit, visuel et sonore. Naissance d'une. Œuvre graphique et poétique. Qui naît devant soi. Emerge, apparaît, s'ouvre, se projette. A la conscience. Objet et sujet à la fois. Début et fin. Concept ap(h)oristique. A contempler. A méditer. Encore et encore. Et davantage à mesure que les mots et le sens envahissent la page, à moins qu'ils ne s'en détachent, et s'en dégagent, laissant la place, la marge, l'immensité du noir céder au blanc, l'obscurité au néant. Echo à Poëme, à Parant, à ce qui, en nous, est parlant et se tait le plus souvent. Et découvrir, ici et , la très surprenante genèse de ce livre dense et beau, composé et édité brillamment, dédié au firmament.     

LU chez Le nouvel Attila. Comment le Grinch a volé Noël / Un poisson deux poissons un poisson rouge un poisson bleu / Le Chat chapeauté, Dr Seuss, traduit par Stephen Carrière, sortie 13 octobre 2013. Beaux et déjantés, joliment reliés et rimés, voici les trois premiers volumes d'une longue série lancée en partenariat avec les éditions Carrière. Un chouette cadeau pour toutes les fêtes, une fête en soi renouvelée à chaque exemplaire et un vrai et beau travail de traduction, abordé par le détail et l'exemple, par le passionnant entretien accordé à l'Atlf par Stephen Carrière.  
La peinture à Dora, François Le Lionnais, sortie le 16 novembre 2016. Bijou tenant de la miniature et du mémo, expérience unique, surré- et surviv-aliste, contrepoids et introduction à l'œuvre de l'auteur dont Le nouvel Attila a fait paraître deux semaines après, sous la patte d'Olivier Salon, une somme impressionnante intitulée Le Disparate. 
Général Instin, Anthologie, sortie un an auparavant. Anthologie et état des lieux. Du G.I., du collectif et de la poésie française contemporaine. De l'illustre décédé, talking undead illustré en textes, images et en cd. Enfin réunis dans ce volume fondateur de la collection Othello.
Climax, Une fiction, encore ?, Général Instin, sortie en même temps. Expérience immersive, voyage initiatique, récit à plusieurs mains pour une voie/x. Un ensemble inspirant qui appelle d'incessants prolongements. Quelques notes de côté, que je partagerai peut-être, ici et là et ailleurs, prochainement.     



ENTENDU Descente, Raoul Sinier, sortie le 28 octobre 2016. Avec ce nouvel album entièrement DIY, Raoul Sinier maintes fois évoqué ici, p(ro)longeson œuvre dans une atmosphère  littéralement nouvelle. Une écriture musicale, mais aussi textuelle, qui n'est pas sans rappeler dans le ton et la mélancolie d'Au Val Des Roses de Collection D'Arnell-Andrea. Neuf titres, de Rêve de chien à Invasion végétale en passant par Sculpture, constituent cet opus organique, minéral et hautement vocal. Où l'on peut entendre et lire Sinier entre les lignes, de basse toujours, en français dans le texte et à contre-courant, entre eighty et french touch, Trisomie 21 et Dominique A. Etonnant, détonant, électronique et romantique. Entendu, en Hi-Fi et DIY, tout Holly Herndon, et faire le tri à l'intérieur de chaque morceau, distinguer les nappes et autres frames, une expérience électronique hautement technique et conceptuelle, étrange et fascinante qui mérite que l'on s'y perde pour s'y retrouver un peu. Egalement découvert, à écouter absolument : Deru, 1979, sorti en 2014, chef-d'œuvre incontournable, intemporel et intimiste de l'américain Benjamin Wynn. A prolonger avec le deep et mancunien Andy Stott, Faith in stranger sorti la même année et son précédent Luxury problems avant de poursuivre le voyage dans le temps et l'espace du coté de Forest Swords, Engravings et de Tim Hecker, Ravedeath, 1972 sorti en 2011.

Deru, 1979

VU Premier contact [Arrival], de Denis Villeneuve, scénario d'Eric Heisserer adapté de la nouvelle Story of your life de Ted Tchiang. Loin des blockbusters dont le synopsis semble, à première lecture, tiré, un film sensible et intelligent, au traitement original, à la photographie sublime, servi par la merveilleuse bande originale à base d'IDM composée par Jóhann Jóhannsson.
Star Wars, Rogue One Le spin-off plus (ou moins) attendu par les fans (que par les autres) allongé à la sauce Disney version post-trauma. Exit le mythe et la mystique, peu de choses survivent de l'esprit et de la saga. Après une introduction attendue mais décente, un film de guerre interminable (les palmiers napalmé, c'est aussi beau que long et creux) occupe littéralement la place du film attendu. Un parti pris assumé renforcé par des cuts, scénarios et scénaristes successifs et par la volonté de montrer un « petit peuple » (voir article Première) dans ses œuvres, désespérément maladroit et absurde dans sa révolte, face à un empire méchamment décomplexé (la terreur n'est pas la paix, mais c'est un début). Un divertissement douteux, composite et ennuyeux, formé pour le reste de répliques et placages des scènes les plus cultes de la saga, gag, blagues, citations et passerelles incluses (è pericoloso sporgersi) qui tiennent davantage du pastiche ou du court You Tube (quitte à, on ira se divertir du côté de George Lucas in Love).


VU Apocalypse Now, Francis Ford Coppola, 1979. Avec notamment Marlon Brando, Robert Duvall, Martin Sheen et Dennis Hopper. Une descente aux enfers allégorique, sombre et tragique, belle et lysergique, hautement mythique et archétypale, entre film de guerre et théâtre grec. Un film fascinant, parfait en tous point, inspiré du roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad sublimé, dans ses choix scénaristiques et esthétiques mêmes, par des circonstances de tournage plus catastrophiques les unes que les autres. Une œuvre monumentale, la seule indispensable, pour comprendre et ressentir intimement les ravages de la guerre et de la pulsion de mort libérés avec les conflits et les technologies appliqués depuis le siècle dernier.
Game Of Thrones. Rattrapage et mythe au programme, de nouveau. En série et en mode binge watching cette fois, au moins jusqu'à ce que s'achève la trêve des confiseurs. L'histoire mainte fois spoilée mais jamais dévoilée, adaptée depuis plus de cinq ans des romans de George R.R.Martin initiés il y en a plus de vingt, et qui compte aujourd'hui six volumes et autant de saisons de dix épisodes chacune. Une structure impeccable aux ramifications infinies à l'agencement virtuose, des maisons et personnages complexes, attachants ou terrifiants, au background et à la mythologie excessivement travaillés (histoire, géographie et généalogie, bannières et bannerets, hymnes et couleurs, relations) composent un univers aux multiples interactions. Une série culte, solide et passionnante, et une leçon magistrale à tous les points de vue, scénario, jeu, musique et réalisation. A voir absolument, si ce n'est déjà fait.  



Rendez-vous à la fin de l'hiver pour le prochain article de la rubrique Hors site, et tout prochainement pour la prochaine chronique. Vous pouvez retrouver les chroniques et revues de Lou sur Lou et les feuilles volantes.

En vous souhaitant à toutes et à tous une très belle année 2017.  

Crédit photo et copies d'écran (!) © Eric Darsan / Photo Chaos © sun/sun /  Affiche © Charybde / Vidéos © Deru © Hbo / Graphisme des sites capturés © remue.net et ©L'Ogre / Livres photographiés et cités © Editeurs, auteurs, graphistes indiqués en couverture et à l'intérieur (ouvrez-les !). 

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