mardi 28 février 2017

Les Samothraces, Nicole Caligaris

Samothrace. Déesse aux ailes déployées. Devenue statue sans bras ni tête. Exilée. Comme une, comme un certain Plume. Voyage sans retour, beau et tragique à la fois, avec pour refuge et guide Les Samothraces de Nicole Caligaris, illustré par la Nuée d'Eric Caligaris et sorti le 10 octobre 2016 chez Le nouvel Attila. Carnet de barbares en Barbarie, odyssée de Charybde en Scylla, récit épique, mythique, mythologique en trois parties – Les sourcils du dragon, La clique des lambdas, La nef des plumes – où trois voix de femmes se manifestent, cortège de tête au-dessus de la mêlée. Voici le dit de celles qui mènent le chœur des migrants.


Les papiers – « Dans le rang, pas les derniers ». La file d'attente comme un retour en mer. Chacun pour soi, et Dieu sait quoi. La demande de visa fissa. Tout ça pour ça/quoi. Fournir/lutter contre les éléments. Les requins qui veulent votre peau, qui marteaux, scient les jambes. Mais que fait La police ? Pour votre sécurité, merci de. Serrer les. Dents, les rangs. D'entrer dans. La place. Là, tenter de. [x] S'organiser. [x] Rentrer dans les cases. [x] Ne pas se laisser aller [x] Accepter de laisser. La place. La foule comme une houle. Tailler dans Le Coton des réflexes. Comme ça, à l'emporte-pièce, pour des. Papiers.

La Police ? Fausse alerte. Les forçats – comprendre ceux qui ont forcé le passage et ne s'en laissent pas chasser/conter – sont toujours là. Bien campés sur leurs positions – « crampes aux fesses, cuisses de plomb, jointures blanches des doigts crispés. ». Ici l'on s'accroche à ce que l'on peut, non à ce que l'on a, n'ayant plus rien sinon à (re)gagner. Malgré la nausée qui égare, la fatigue des galériens – Jeter, laisser, abandonner beaucoup. Ce(ux) qui reste(nt) sont désormais prêts à partir, en package, avec larmes et bagages – « toute une vie. »

« Vous n'avez pas le droit de partir. Ils disent. Vous n'avez pas le droit. »

Laisser les livres les. Vivre sans. Ap- et com- : tous les prendre qu'il faut au migrant, à celui à qui l'on refuse le refuge, pour voyager malgré lui, malgré eux – « Voilà ce que nous avons comme chance ici : ZÉRO. » Réduits à. Des numéro, en série. Marqués au (laisser) faire plutôt qu'au laissez-passez. De l'autre côté, des citoyens contrits. Si tous contraints, alors qui. La Police ? Mais qui pour surveiller La police? Celle des frontières, intérieures comme extérieures. Alors quoi, sinon le maquis. A tout prendre, à tout perdre surtout, on préférerait ne pas être venu. Ne pas subir la peur. Ne pas faire partie du chœur. Des migrants. Partir. PARTIR TA-TA-TA...


Voici venir La clique des lambdas. Qui s'avance, comme sur le devant de la scène. Suit la cadence du car, des conjon-/ject-tures. La promiscuité, le silence, la poésie qui vient, s'assoupit, regarde en arrière, dans le rétroviseur. La vie d'alors, la vie d'ailleurs – « MA VIE SANS MOI. » La nostalgie et les couleurs ou le bruit et l'odeur d'une condition que l'on n'a pas choisie, sinon par défaut. Les cariatides, l'absurdité de la mise en scène, de l'embuscade, sans pouvoir distinguer le vrai du faux, le passeur du passage. Livrées à – La Police ? – à soi-même, à l'ignorance, à l'obscurité, au froid, à la mort, à l'impossibilité du retour en arrière.

« Ils disent je suis pas policier, moi, je cherche des logiques.
Moi, j'essaie de réfléchir en termes simplement de trajectoire. »

La station. La police. L'arrestation. La rétention. D'information – Votre nom ? La vérité – « On ne savait pas ». Dire que l'on sa(v)it, que nous. Savons. Pour la douche, les wagons. En attendant, l'administration. La débrouille, la récup, le vol, le recel – « Ramasser ce qui est possible. Ramasser. Ramasser. » Economie de survie. Pieds nus, ventre vide. Ap- et com- et sur-prendre (ce qu'il faut de prendre pour un.e migrant.e) pour s'en sortir. Hunger Games, Battle Royale. Se méfier des siens, des leurres. Du bateau – « Méfie-toi du bateau », trop facile de se (faire) jeter à l'eau. En ville. La police. La bavure et la bave – « noyé dans sa propre toux », l'asphyxie positionnelle, l'obstruction comme va-tout, la relaxe comme atout. Le chagrin du retour dans le moins pire des cas, dans Le Meilleur des mondes plutôt que dans l'autre. Pas plus avancés en tous les cas. 

« NOUS SOMMES VOS TRISTES SURVIVANTES. »

La Nef des plumes – « fatiguées, fatiguées ». Ici le féminin l'emporte sur le masculin. Trop petites pourtant, légères comme, rejetées à la mer, ou tout comme. Le passeur, de nouveau, contre la somme de ce(lles) qui res(is)tent encore. Sambre, Sissi et Madame Pépite, personnages secondaires offerts aux affres de. La Toupie de la fortune. La langue pendue, le corps couché. En travers de la gorge, en travers de la soute. Le second choix, le mauvais ou le bon, celui du travail, toujours, de l'abandon. Les visions sarabandes. Chacune s'interroge – « Non, nous n'avons pas été fidèles à vos souhaits. Est-ce que c'est une faute ? » 

« NOUS SOMMES LE SURNOMBRE, LES SANS-DROITS, NOUS NE DEVONS PAS ÊTRE LÀ. »

Les marins. Croire, espérer. Ne pas se faire d'illusion. Comme l'Antigone d'Anouilh face à Créon. « Être en règle avec les ports, tenir leur course, tenir à flot leur bâtiment, c'est le souci des marins, le reste, ça ne les concerne pas. » A ce titre, les marins ne sont pas différents des autres citoyens. (Se) Tenir, c'est le souci des migrants. (S')Assurer qu'ils s'y tiennent, c'est le souci de. La Police, partout. La justice, nulle part. Comme toujours. Caravane passe, dans l'indifférence générale. Avant L'arrivée, quitter le peloton, exécution. Se jeter à l'eau, pour ne pas risquer sa tête ou bien plutôt. Se caler au fond de cale, en espérant que cela aille. Faire face, en sachant que cela ne suffira pas. Dilemme du Crétois, qui n'est pas celui que l'on croit. 


Chant épique et poétique, fort et mouvant, antique et contemporain, Les Samothraces lève le rideau sur le sort fait en coulisse comme sur le devant de la scène à ceux que désormais l'on appelle migrants. Ici pas d'unité. D'action, de temps, de lieu. Mais des. Histoires multiples, individuelles, singulières. Mais des. Allers et retours. Mais des. Retours et allers. Une unité de ton : tragique, sans comédie sinon celle du mépris des politiques, iniques, cyniques, pathétiques en vérité. Aucune bienséance, ni externe ni interne, à attendre. Sinon de ceux qui, solidaires, unis dans l'action, lancent des appels à l'aide. Mayday. Mayday. « M'aider » : l'origine du terme vient de là, transcription du français, d'une langue qui plaque, tournante – sept fois avant d'oser – ses valeurs supposées sur La misère du monde qu'elle provoque. Pour mieux lui refuser.   

Ainsi vont, chemin faisant, dos à dos, Les Samothraces et la Nuée des Caligaris qui, au verso, l'accompagne. Une Nuée constituée de « 1166 miniatures photos de migrants “surphotographiés” » selon une technique dénommée « Trouble ». Passagers clandestins, ils disent, en écho aux mots : « Nous, nous ferons notre voyage dans leur dos. » Un travail sensible, au sens photographique du terme, technique. Qui altère, efface l'individu – « Je cherche à définir des rapports de masse ou des lignes de force ». Qui interroge le rapport à l'origine, à la réalité, à l'identité. Ecrits et exposés de longue date, pour la première fois réunis. Qui demeurent tout du long inséparables du travail de création, omniprésent dans ce leporello de quatre-vingt-dix volets ouverts pour six mètres soixante – soit treize mètres vingt recto verso, autrement dit aller-retour – remarquable tout du long.

Edité dans la collection Othello, « label du Nouvel Attila dédié aux livres mutant » aux côtés notamment des travaux du Général Instin, comme Spoon River, de ceux de François Le Lionnais, ou encore du Honky Zombie Tonk de  Henning Wagenbreth, Les Samothraces constitue un travail d'édition et de réédition précieusement pensé et réalisé, de la couverture belle et bien ficelée à la typographie acrobatique en passant par l'impression « dans les détroits d'Istambul », dont on peut suivre les traces. En fin d'ouvrage un Ayoyou résume les emprunts effectués à d'autres textes. A Arendt, Callois, Bourdieu, Bazals, Michaux. Auxquels s'ajoutent quatre points cardinaux ainsi qu'une bibliographie à explorer en même temps que les pistes de relecture proposées et que l'on poursuivra du côté de chez Marx et la poupée de Maryam Madjidi, du Nkenguégui de Dieudonné Niangouna, du Laissez-passer de Juliette Mezenc ou des travaux et de l'engagement, indissociables, à l'oeuvre chez Marie Cosnay.

Texte et photos © Eric Darsan
Extraits et citations Les Samothraces © Nicole Caligaris, Le nouvel Attila 2016

mercredi 15 février 2017

Le Chronométreur, Pär Thörn

Le Chronométreur, sa vie  – de sa naissance à sa mort, chronométrée par lui-même – son emploi – sans contretemps si on l'en croit, ou si peu – de contremaître mesureur à l'usine – orchestré par Pär Thörn et consigné sous la forme de quatre-vingt-dix brèves ou minutes – soit moins de temps qu'il ne faut pour le lire – traduit du suédois par Julien Lapeyre de Cabanes et sorti chez Quidam le 19 janvier. Un roman bien huilé, simple et déjanté, rapide et cocasse, précis et efficace.


« Mon devoir n'est pas d'inventer, de construire ou de falsifier des données, mais de noter les chiffres qui s'affichent lorsque je mesure la durée d'une action avec ma montre. »

Répétition. Répétition. Augmentation de l'espérance de vie. Prévisible. Quantifiable. Variation sur un même thème – « Je travaille (...) compte (…) travaille (…) compte – Pourquoi est-ce donc toujours pareil ? ». Crise existentielle, à peine à peine. Se condamner à. Chercher, trouver. Un emploi à vie, à. Perpétuité. « Faire carrière », péter un câble, un plomb. En attendant, dans l'espoir de, accepter la charge, la chape, le sceau. Du secret, de l'initiation. Hedåker – nom de lieu, de dieu, du « chef et mentor » – explique, (se) répète, (se) joue, (en) creux. Entre le mouvement et le boîtier, le cadran et le plafond de verre, encadré par la couronne.


« Bienvenue au département du chronométrage. Le département de la mesure du temps, de l'effectivité et de la mesurabilité. »

Toute ressemblance avec. Toute référence à. Ivan Illich – Unité de mesure : l'Equivalent temps plein. Rapporté, calculé en nombre de. Voyages à pied, d'émeutes. Taux de conversion, de change, qui perd au, mais gagne, en principe(s), en avantages. En compensation, en comparaison : rien, sinon le plaisir du travail, bien fait. Qui s'avère inutile à la société (la petite comme la grande, ce qui est en bas comme ce qui est en haut). Qui, sévère, ne laisse aucune marge de manœuvre à. Ses employés. Au technicien zélé et zélateur. Le travail comme famille, comme patrie.


« Mon travail n'est ni chez moi ni mon père (…) L'aliénation est une donnée de base de notre vie. »

Chercher comment ne pas perdre de temps, se (sur) prendre à croire que l'on peut en gagner. Prendre la mesure de. La (sur-)productivité, son évaluation en termes de données – âge, race, classe. Sans compter, sans chercher même à améliorer L'ordinaire - corruption, guerres, catastrophes climatiques internationales aux liens progressivement apparents. Le sport comme ciment (W ou le souvenir d'enfance). Le son comme durée – Cage, 4'33 et Organ²/ASLSP. Se sentir dépassé et cependant. Ne pas (se) remettre en question. Faire son devoir. Obéir. Avec, pour garde-fou, le rejet de l'affectif, le culte de l'effectif.


«  Pour se ranger du bon côté, il ajoute : ''Je ne suis pas fou, comme tu sais, mais bien sain d'esprit, effectif et tout ce qu'il y a de plus normal.'' »

Au contraire de Sénèque (De Brevitate vitæ) ou de Platon – « L'homme est la mesure de toute chose : de celles qui sont, du fait qu'elles sont ; de celles qui ne sont pas, du fait qu'elles ne sont pas » (Protagoras) – pour notre Chronométreur c'est le temps, fiable et implacable qui préside aux destinées de l'homme et de la femme. A condition que l'on s'y conforme et qu'elles s'y réduisent. Que la fonction détermine la nature qui détermine la fonction. Avec zèle et application. Alors quoi, sinon. Comprendre, mimer, perpétuer la hiérarchie, la sur-veillance, l'autorité et leurs signes extérieurs. Faire valoir ses prédispositions.


« Après m'avoir rencontré, tu verras mon visage apparaître chaque fois que tu penseras aux concepts et expressions figées de ''beaux yeux bleus, soleil dans le regard et crédibilité''. »

Il y a bien entendu quelque chose d'un peu tordu, d'un peu trop droit chez ce spécialiste pas causant de la causalité, toujours survenant lorsqu'il tente de lui-même d'interagir avec ses congénères. Quand il ne se contente pas d'effectuer son travail de délation. Le reste du temps. Mesurer les réactions des employés. Estimer l'inventivité des invectives. Esquiver le retour de manivelle. Remédier au vol, à la panne. Soumettre à la question, polie puis politique. Escalade, varappe, dérape – destructions de documents, descentes de police, expulsion de terroristes présumés – robotisation, déshumanisation.


« Je ne suis ni religieux ni fou. Je crève seulement d'ennui. Mais garde mon sérieux. Je veux effectuer un travail correct et, s'il s'avère plaisant, il est correct. C'est ce que m'a appris Hedåker. »

Peu à peu, à l'image du temps, de l'actualité et de la Société tayloriste de Suède dont il est devenu membre, Le Chronométreur s'emballe, se prend au jeu, prêche le vrai pour avoir le faux, croise et agite instruments et protocoles comme un Marteau des sorcières (Malleus Maleficarum). Absurde, cocasse et terrible, sa naïveté, son obsessivité et sa froideur rappellent. Celles du personnage d'Il est de retour de Timur Vermes (décrypté ici) ou du Pas Liev de Philippe Annocque (crypté là), sans le mauvais goût et l'ambiguïté du premier et avec ceux du second. Mais aussi combien l'idéologie capitaliste et utilitaire établie en système avec l'OST (Organisation Scientifique du Travail) mène tôt ou tard au au totalitarisme, à la logique des camps, au STO (Service du Travail Obligatoire).


« Je repose la tasse de café et cherche à surmonter la situation en chassant ces pensées de mon esprit, en regardant les nuages par la fenêtre, en allumant la radio et en fredonnant grossièrement l'hymne national de mon pays. »

A l'opposé du Chômage Monstre d'Antoine Mouton, il y a sans aucun doute chez Le Chronométreur de Pär Thörn, suédois de naissance et Berlinois d'adoption, quelque chose qui décode, dénote, détone. De l'ordre (,) du cliché. Dans cette expression volontairement aseptisée, standardisée à l'excès, utilitaire et fonctionnaliste. Dans ce regard factuel, manuel, sur les choses et leurs détails, les mœurs et les besoins en particulier, l'alimentation et le mobilier – IKEA. Dans ce désir troublant, scrupuleux, de ne rien vouloir déranger. Qui rappelle à lui. Les heures les plus sombres de l'histoire, comme un produit défectueux. Le balancier de l'horloge, comme un couperet. Les phrases traduites, qui traduisent, comme une sentence.


« Le chef répond :
– Non, c’est vrai, et je ne crois pas aux utopies. Car les utopies mènent à Auschwitz, au goulag et les sorcières au bûcher.
Je réponds :
– Auschwitz, le goulag et les sorcières au bûcher ?
Le chef dit :
– Bien.
Je considère que le mot « bien », dans ce contexte et en dépit de son sens lexical d'origine, signifie que je dois abandonner...»


Mais aussi dans l'impossibilité de ne pas convoquer l'histoire, la petite comme la grande, « la première fois comme une tragédie, la seconde comme une farce » (Hegel cité par Marx, Le 18 Brumaire). D'un pays dont la neutralité a été remise en cause à un autre condamné et divisé pour et par la dernière guerre, mondiale et industrielle. Quelque chose cependant de très actuel, de très contemporain. Comme pour rappeler, contre l'idée déterministe de progrès, contre la fin prétendue de l'histoire aux prétentions universelles des néo et ultralibéraux, ou de quelque régime que ce soit faisant de l'économie son credo, que l'exploitation est un fait plus culturel que naturel : connu, fatal, mais pas irrémédiable.


Avec Le Chronométreur, sous une couverture particulièrement réussie conçue par l'indéboulonnable Hugues Vollant, Pär Thörn signe un roman bien huilé, simple et déjanté, rapide et cocasse, précis et efficace, édité par Quidam entre Le Silence et Le Temps des immortelles qui abordent en parallèle(s) l'histoire autoritaire et totalitaire de l'Allemagne. Auteur prolixe et "performeur sonore", avec à son actif plus d'une vingtaine de titres, dont Le Chronométreur, sorti pour la première fois en 2008 sous le titre Tidsstudiemannen, Pär Thörn revendique une filiation au mouvement Fluxus, lui-même dans la lignée de John Cage.

Julien Lapeyre de Cabanes, auteur d'un travail de traduction sensible avec ce Chronométreur, est également traducteur du turc et notamment du dernier Asli Erdogan : Le silence même n'est plus à toi, sorti le 4 janvier chez Actes sud, un « recueil de vingt-sept chroniques » parues et disparues à la suite du journal Özgür Gündem – « quotidien soutenant les revendications kurdes et dont la 8è cour criminelle d’Istanbul a ordonné la fermeture le 16 août. Nombre de ses journalistes et collaborateurs ont été arrêtés. » (Source : Diacritik)


Texte et photos © Eric Darsan. Extraits photographiés et citations en couleur extraits de Le Chronométreur  © Pär Thörn et Quidam 2017. Copies d'écran extraites du film Modern Times, Les Temps Modernes © Charlie Chaplin United Artists 1936.

Les petites rouages qui figurent sur la photo de couverture ont été littéralement extrait  du Perpetuum Mobile
© Paul Scheerbart, Odette Blavier (trad.), Zones Sensibles 2014. Un ouvrage qui, sur plusieurs plans, par contraste ou ressemblance, présente des accointances avec Le Chronométreur.