mardi 28 mars 2017

Hors site — Saison 2 : Hiver 2017

« Les taxons les plus sensibles sont complètement recouverts de papier bulle qui les protège des périodes les plus froides. La vue offerte en hiver peut sembler quelque peu bizarre, mais fournit une occasion pour que nos visiteurs apprennent à cultiver des plantes semi-résistantes au froid. » 
(Jardin nature botanique de Belgique, Rapport annuel 2012)


Hors site, deuxième saison. Hiver donc, hibernation presque. Davantage d'écrits qu'à la saison dernière, de brefs surgissements et de longues choses en cours et en suspens. De projets en germes, travail souterrain qui attend. Moins de rencontres, en prévision cependant. Toutes choses qui attendaient de fleurir avec l'arrivée du printemps.

D'ici vers ailleurs, pas mal de contenus produits, moins d'animé et cependant. Premières participations à des webzines et sites de référence via la chronique (Addict-Culture, Poezibao, remue.net) et la création (remue déjà, puis Sitaudis). D'ailleurs vers ici, pas de contenus ni d'événements auxquels j'ai pu assister cette saison, partie(s) remise(s) donc, concentration. Ici et là, Quelques bribes de lectures/chroniques/écrits Hors site aperçus ou inédits. Et toujours, in situ, la partie revue critique du site. Tout est dit, lisons. 

D'ici vers ailleurs,
Quelques contenus que j'ai eu le plaisir de produire : 


24 janvier : première contribution à Addict-Culture — Le livre de lecture de Gertrude Stein, Cambourakis, sortie le 23 novembre 2016.
« Prosopopées, répétitions, accumulations, permutations, perturbations de la ponctuation, rimes et allitérations, rythme binaire et gradations. Comme souvent lorsque, devant le rejet de l’explication promu par les écritures les plus contemporaines, surgit la tentation de l’analyse, il faut y renoncer soi-même et glisser à sa guise. Se laisser râler aux sons. Distinguer les sens et l’essence d’un mot. Apprendre à centrer son attention sur le nombre, puis à se concentrer sur l’intention portée au nom. »
Lire l'intégralité de l'article sur Addict-Culture.  


31 janvier : contribution à Addict-Culture — Marx et la poupée de Maryam Madjidi, Le nouvel Attila, sortie le 12 janvier.
« Ecrire, décrire tout cela. Avec patience, justesse, persévérance. Le (faire) vivre et revivre au gré d’allers et retours dans l’espace et le temps. S’écrier, témoigner de. Entre et dans le blanc des lignes et des yeux. A travers les silences et l’écrit. « Donner voix à » la première, la seconde, la troisième personne. Apprendre à raconter « de l’intérieur (…) la douleur refoulée ». (Re)tracer, énoncer, dénoncer. L’exil, les conditions de vie, les blessures d’en France. La difficulté et la fierté d’être femme, ici comme là-bas... »
Lire l'intégralité de l'article sur Addict-Culture. 

11 février : second article et première chronique sur remue.net — Chômage Monstre d'Antoine Mouton, La Contre Allée, sortie le 17 janvier. 
« Heureux et fier de mettre en ligne et ainsi d'accueillir sur remue.net la prose critique de Eric Darsan. » (Guénaël Boutouillet)
« Jeux de mots et d’images – mémo, memento mori — « le travail est un mensonge ». A coups de slam, à coups de rap, la pensée file les maux les uns après les autres comme une corde. Nœud de pendu, autrement dit en queue de singe gansé — c’est pas à un vieux que l’on apprend, c’est d’un jeune écrivain qui le tranche facilement. Nœud gordien, panier de crabes. Le travail et un leurre, è pericoloso sporgersi, éloignez-vous de la bordure des quais, l’on vous dit, Ne travaillez jamais (Debord). Car une chose taraude, qui s’érode avec celui qui, ne l’ayant pas saisie, la laisserait fi(l)t(r)er : « ce n’est pas la question du bonheur, c’est la question de l’inespéré »...». 
Lire l'intégralité de l'article sur remue.net.

22 février : première contribution et chronique sur Poezibao Un enfer de Cédric Demangeot, Flammarion/Poésie, sortie le 18 janvier 2017.
« En passeur et passager rompu, le poète et éditeur, peintre et traducteur, nous embarque dans une forme qui se libère progressivement. De l'Obstruction d'origine à La trouée, en passant par D'un désarroi : Lambeau et Dessine-moi un enfer. Quatre saisons en enfer qui se déclinent à travers une dizaine de poèmes pour former la peinture très contemporaine d'une fin du monde qui n'en finit pas de finir. Un enfer. Sans majuscule, sans mot plus haut que l'autre, émerger comme au lendemain d'une cuite, d'une défaite, d'une fêlure. Césure à l'hémistiche, poème pour deux mains, pour un temps –  noire, blanche, noire, noire. Quitter l'uniforme, a[r]b(h)or(r)er la blessure...»
Lire l'intégralité de l'article sur Poezibao.

 
1er mars : Spoon River [prolongations] — Seconde participation au collectif Général Instin et à remue.net en compagnie d'Anne Mulpas.
«  Ô Pauvre Nig ! Pauvre lui ! Pauvre moi ! Chien nègre mort à l’attache, âme sœur, étranglé dans son sommeil par son maître aviné — ses mains comme un collet, mes yeux injectés de sang — Canis canem edit et spiritu sancti ! Le regard pour seule voix, le silence pour seule vie, vie de chien — battue dont je serais la proie ! » 
Lire l'intégralité du texte sur remue.net.

6 mars : Texte inédit en réponse à l'appel à Contribution de Nicole Caligaris et du Théâtre du petit Faucheux en vue du concert du 21 mars avec Andy Emler au piano et Nicole Caligaris dans la lignée des Samothraces.
« La distance est si courte du pont à l'entrepont, et le soleil si vif que l'on n'habitue jamais son regard. On ferme les yeux et tout est blanc. On ouvre les yeux et tout est noir. Dans ces conditions, comment faire pour y voir ? Dans la cale, la partie de dés continue...»
Lire l'intégralité du texte.

11 mars : première contribution dans la rubrique Poèmes et fictions de Sitaudis avec un texte inédit intitulé Deux poids deux mesures :
« ...moi qui me ferais la malle ou comme disent les histoires qu'on se raconte le soir un baluchon sans poids ni loi pour me retenir partir battre le fer le dur le vrai courir après les trains qu'on a ratés en rêve jouer au black jack au kid au vaurien sur la route sur le ring... »
Lire le texte intégral sur Sitaudis.



Ici et là,

Quelques bribes de lectures/chroniques/écrits Hors site :

LU La femme brouillon, Amandine Dhée, La Contre Allée, sortie le 17 janvier. A travers une trentaine de situations, sur le mode de l'humour et du second degré, Amandine Dhée témoigne avec intelligence et sensibilité de son (manque d') expérience de la féminité et de la maternité telle que définie par d'autres — « Nous sommes toujours à portée de mains et de mots ». Entre reproduction sociale et engagement féministe, l'intellectuelle et la femme-lézard, elle décrit. Le désir de transmettre et de protéger. La peur d'être accaparée ou dépossédée de soi. Par l'enfant et par les autres. Par la médecine et le marketing. Les visites médicales, la préparation. Le rapport au corps, à l'auto-examen, à l'IVG, à la péridurale. Au père, à la mère, à l'enfance — « Ce n'est pas le bébé qui m'épuise, mais cette façon de me redéfinir constamment. » Rien n'est simple, tout interroge. Qui fait de la femme brouillon un récit beau, vif, frais, vrai et profond. Qui fait en peu de mots bien sentis le tour de la question, du moins son ébauche. Qui dessine, comme en couverture, les contours de cette femme brouillon, tout en liberté et contradictions qui, comme Aragon, réinvente le passé pour voir la beauté de l'avenir. « Il paraît que les rôles non sexués, ça fout en l'air les fondements de notre société. Tant mieux, on en créera d'autres. »

LU Elise et Lise, Philippe Annocque, Quidam, sortie le 16 février. Un refrain, une ritournelle, conte et comptine contemporaine — « Elise prend l'air, l'air prend Elise... » Couplets, refrain. Enquête, sous les dehors d'une biographie orale. En quête d'une (deux) jeune(s) fille(s), Elise ou/et Lise, de leur.s rencontre.s, de leur.s vie, via leurs versions respectives et celles de Sarah et de Luc, l'amie et l'amant de. Qui se cache derrière l'autre, à coup de rimmel et de rimes, de cours et de courses dans les magasins de prêts-à-porter qu'elles fréquentent. En fil de trame, le récit de l'amie qui étudie Propp et Bettelheim, Perrault et Grimm, tente de distinguer le vrai du « faux héros ». En fil de chaîne, celui de l'amant, qui précipite la chute, qui. Ou/où l'on. Sent le décalage entre les faits, l'effet, le souvenir, les dits et la réalité. Pressent que ça val tourner court. Se souvient de Pas Liev, dont elles sont les « petites sœurs ». On se demande si l'une est schizophrène ou l'autre psychopathe — on a l'impression que « l'histoire raconte autre chose ». Avec Elise et Lise, avec traît- et maît-rise, Philippe Annocque nous dé-livre une nouvelle fois l'un de ces romans procédés dont il a le secret.


LU Enquête sur les modes d'existence, une anthropologie des Modernes, Bruno La Tour, La découverte, 2012.
Un ouvrage qui cherche. A mettre à jour et à dépasser l'opposition de façade et la confusion réelle entretenues par les catégories absolues et anciennes de la pensée occidentale (sujet/objet théorie/pratique, mot/chose, raison/sentiment). A leur substituer une quinzaine de modes d'existence différents ([TEC]HNIQUE, [FIC]TION, [POL]ITIQUE, [REL]IGION,…) qui ne peuvent communiquer véritablement sans tenir compte des référents, vérités, spécificités propres et in-/con-stituées de l'autre. A redonner une place centrale aux relations, à l'expérience, à la conscience, au parler-vrai contre l'autorité et le nihilisme  « Un mode d'existence, c'est donc toujours à la fois une version de l'ETRE-EN-TANT-QU'AUTRE (...) et un régime propre de véridiction. » Un ouvrage de référence paru dans une très belle édition qui, à l'instar de celui de Kandinski lu précédemment, prend de grands détours pour énoncer à ses pairs, avec toute la technicité et l'approximation qui les caractérisent, quelques vérités simples ouvrant, à la manière de Thomas More, des brèches dans l'évidence de l'édifice casuistique dit Moderne (contemporain) pour mieux s'en emparer — tant « Le jugement sur et par l'œuvre fait partie de l'œuvre ».

LU
Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier, Kandinsky
, Folio essais, édition établie par P. Sers pour Denoël, 1989.
Défense de l'art abstrait contre le matérialisme et l'imitation, ce long exposé autour de la notion de progrès spirituel découle de réflexions inspirées par la littérature (Maeterlinck) ésotérique (Blavatsky, Steiner, peut-être Gurdjieff) et d'une pratique de la peinture qui pourraient se résumer d'un point de vue pratique et moral à : « Tous les moyens sont sacrés s'ils sont intérieurement nécessaires. Tous les moyens sont péchés s'ils ne découlent pas de la source de la nécessité intérieure», artistique à « Est beau ce qui est beau intérieurement » pour proposer une théorie des formes et des couleurs qui soutient son œuvre et se résume à quelques schémas. Un premier ouvrage, théorique et manifeste, dont l'idée directrice demeure fondamentale, et les lignes de force (transdisciplinarité, connaissance de soi, réalisation, transmission) essentielles, mais dont la forme, encore trop figée par nécessité, contraste avec le propos, et auquel on préférera le plus stimulant – dans la forme et le fond – Point et ligne sur plan qui expose par le détail une théorie générale des arts à peine ébauchée ici et qui, pour le coup, mériterait une autre (vision de l') édition qu'un énième fac-similé.


VU Game Of Thrones, saison 5 et 6. Tandis que la série gagne en complexité et en retournements, le rythme et les agencements des enchaînements qui faisaient la particularité et la qualité de la série sont moins virtuoses, plus classiques. L'on perd certains personnages, lieu et intrigues de vue tandis que l'on s'attarde longuement ou faisons un détour par d'autres, parfois plus anecdotiques, qui ralentissent l'ensemble de l'histoire. Reste que la série demeure à tous points de vue aussi belle qu'addictive. A ce stade, l'on est suffisamment familier pour être tenté de deviner les ressorts de l'intrigue - au risque de s'égarer – et de remarquer le soin apporté aux ambiances, contrastes et genres (fantasy, aventure, wargame, etc.) de chaque scène comme aux détails de la réalisation (l'évolution de la carte animée du magnifique générique, le détail des blasons accolé aux noms des acteurs, qui suivent, entérinent, laisse entrevoir les avancées). Quant au final, tout bonnement impressionnant qui annonce les deux dernières saisons sans rien laisser présumer pour autant.


VU The OA, saison 1 : Un suicide filmé, un hôpital, des signes à même la peau, comme scarifiée. Des parents inquiets, une vue retrouvée, l'incompréhension, les médias. Une attitude étrange, un ami (imaginaire ?) disparu, un adolescent (dit ?) difficile et sa bande. Le deal, une autre forme de deal : se retrouver tous les soirs dans une maison abandonnée pour écouter. Un conte russe, entre prescience, mafia, exil. Une histoire de fou et de savant fou, de near death expérience et de résurrection. Et, en fin d'épisode : le silence. Tels sont les éléments (qui excluent ici le principal et le plus surprenant) qui entourent la disparition (fugue, mort ou enlèvement) et la réapparition de celle qui, désormais, se fait appeler The OA. Entre fable et vérité des sentiments et des sensations, The OA est une série fascinante, addictive, à l'esthétique et au rythme suédois. Qui flirte avec tous les genres en évitant le cliché et le mauvais goût et propose une critique sociale réaliste et très actuelle, loin de la fausse communauté de voisinage d'un Desperate Housewife. Ici pas de barrières blanches, pas de relations feintes, mais un espace et un vide qui laissent place à l'inédit et procède d'un véritable engagement poétique et politique. Une série qui renouvelle la narration, créée par les fascinants Brit Marling et Zal Batmanglij avec l'aide d'Alex DiGerlando (True Detective, Les Bêtes du Sud sauvage, The East) dont on suivra dorénavant le travail avec attention. 


VU Stranger Things, saison 1. Une forme comme extra-terrestre qui se profile, se faufile, s'invite à la maison tandis que des enfants jouent à Donjons & Dragons. Entre Alien et E.T., des choses étranges font leur apparition dans une petite ville des Etats-Unis. Enfants prodig(u)es, parents largués ou barrés, vélos, cachettes et talkie-walkie : l'on retrouve ici tous les éléments qui font le régal du cinéma et du revival des années quatre-vingt, des Goonies à Super 8 en passant par...une liste trop longue pour la développer ici. Tous codes et références clairement revendiqués qui, maniés avec virtuosité, renouvellent réellement le genre. Avant même le générique – titre en néon rouge et musique rétro futuriste à souhait – Strangers Things démarre très vite et continue, comme sur les chapeaux de roues d'une DeLorean DMC-12 conduite par des gamins en folie plus drôles et attachants les uns que les autres. Au programme : de la télékinésie, des poltergeists, un very bad guy, un good cops, un prof de physique passionné et une héroïne bien badass merveilleusement incarnée par Millie Bobby Brown.


VU Une histoire populaire des Etats-Unis, Bread and Roses, 2015, d'Olivier Azam et Daniel Mermet. Une libre adaptation de l'incontournable ouvrage d'Howard Zinn, pour découvrir l'histoire des luttes et injustices telle que l'on ne vous l'a jamais apprise, et pour cause. Voir la présentation sur Mediapart.
Central Do Brasil, Walter Salles, 1998, avec Fernanda Montenegro et Dora Vinícius de Oliveira. Le dur et beau périple d'une écrivaine publique et d'une jeune garçon à la recherche du père de celui-ci. Un road-trip noir, poétique, émouvant et réaliste, à travers le Brésil.
Fantastic Mr Fox, de Wes Anderson, 2009. Drôle, loufoque et parfois étonnamment émouvante, la juste, libre et fantastique adaptation du roman de Roald Dahl. La rencontre de deux univers aussi enthousiasmants que merveilleux. 
Diarios de motocicleta, de Walter Salles, 2004, avec Gael García Bernal et Rodrigo de la Serna. L'adaptation déjà classique du journal de voyage et de formation du Che à travers l'Amérique du sud, entre beauté et dureté de la vie, rencontres humaines et prise de conscience sociale et politique.


VU There will be blood, de Paul Thomas Anderson, 2007. Avec Daniel Day‑Lewis et Paul Dano. Entre mythe et réalité, évangélistes et pionniers, plus qu'un portrait, l'histoire d'une Amérique biffrons, Janus rustre et réactionnaire qui ne se laisse jamais mieux découvrir que lorsqu'elle s'entredéchire. Un film prenant au final halluciné autant qu'hallucinant. Par le réalisateur d'Inherent Vice.     
Her, de Spike Jonze, 2013. Avec Joaquin Phoenix et la voix de Scarlett Johansson dans une performance remarquable. Un film plus beau, étrange et cependant criant de vérité, dans un monde étranger où les rapports à l'autre, au genre, à la réalité sont aussi décalés qu'ils posent question.
A bout de souffle, de Jean-Luc Godard, 1960, avec Jean Seberg, Jean-Paul Belmondo qui crèvent l'écran dans leurs rôles respectifs d'Américaine songeuse et de gangster français beau gosse et tête à claques. Une photographie superbe, des dialogues aussi justes qu'absurdes, une vraie leçon de cinéma et de narration superbement exposée dans cet article.


Et toujours, in situ :

La Maison des Epreuves, Jason Hrivnak, L'Ogre, sortie le 5 janvier 2017
« Stupéfiant générateur de possibles, réels et littéraire, de rêves, de nouvelles et de scénarios (...) une belle réponse à la pulsion de mort et une stimulante ode à l'existence (…) Myst-like mystérieux, onirique, énigmatique, monde ouvert, libre en apparence, persistant, virtuel et augmenté, le livre se transforme peu à peu en film interactif où la marge de manœuvre se réduit à vue d'œil tandis que la pensée se trouve comme en sommeil et l'imagination tout à fait absorbée (…) La Maison des Epreuves est un livre saisissant. De ceux qui nous envoient dans les cordes — dans nos cordes. Nous renvoient à ce (à quoi) que nous sommes capables de faire (face). En un mot : de concevoir... »
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Le Chronométreur, Pär Thörn, Quidam éditeur,  sortie le 19 janvier 2017
« Un roman bien huilé, simple et déjanté, rapide et cocasse, précis et efficace (…) « Je travaille (...) compte (…) travaille (…) compte – Pourquoi est-ce donc toujours pareil ? ». Crise existentielle, à peine à peine. Se condamner à. Chercher, trouver. Un emploi à vie, à. Perpétuité. « Faire carrière », péter un câble, un plomb (…) Soumettre à la question, polie puis politique. Escalade, varappe, dérape – destructions de documents, descentes de police, expulsion de terroristes présumés – robotisation, déshumanisation (…) Peu à peu, à l'image du temps, de l'actualité et de la Société tayloriste de Suède dont il est devenu membre, Le Chronométreur s'emballe... »
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Les Samothraces, Nicole Caligaris, Le nouvel Attila, sortie le 10 octobre 2016
« Samothrace. Déesse aux ailes déployées. Devenue statue sans bras ni tête. Exilée. Comme une, comme un certain Plume. Voyage sans retour, beau et tragique à la fois, avec pour refuge et guide Les Samothraces (…) Laisser les livres les. Vivre sans. Ap- et com- : tous les prendre qu'il faut au migrant, à celui à qui l'on refuse le refuge, pour voyager malgré lui, malgré eux (…) Voici venir La clique des lambdas. Qui s'avance, comme sur le devant de la scène. Suit la cadence du car, des conjon-/ject-tures. La promiscuité, le silence, la poésie qui vient, s'assoupit, regarde en arrière, dans le rétroviseur. La vie d'alors, la vie d'ailleurs — « MA VIE SANS MOI. » »
Lire l'intégralité de l'article sur le blog.


Rendez-vous ici même au début de l'été pour le prochain article de la rubrique Hors site, et dès le mois d'avril pour le prochain article. En vous souhaitant à toutes et à tous un très beau printemps. 

Crédit photo et copies d'écran (!) © Eric Darsan.
Contenu des livres/films/sites extraits/capturés/photographiés/extraits © Editeurs et créateurs cités.